LES SYMBOLES

L’église est un reflet du monde divin. Si Dieu est inexprimable, en revanche son Être peut être rendu perceptible au travers des réalités qu’il a créées… Le but de l’art sacré est d’organiser en un ensemble cohérent les symboles du divin qui sont répandus dans la nature et cela dans tous les domaines du sensible  : cosmique, géométrique, arithmétique…
Il serait illusoire de vouloir résumer en quelques lignes ce que sont les symboles, ce qu’ils représentent. Illusoire de vouloir montrer que les symboles ont souvent plusieurs significations, parfois contradictoires…Tout au plus est-il possible, ici, d’en présenter et illustrer les grands domaines. Chacun pourra utilement se reporter à L’Ombre du Poteau et le Carré de la Terre, où plusieurs chapitres leurs sont consacrés, ainsi qu’aux ouvrages donnés en référence bibliographique.
Tout objet, tout concept peut se voir attribuer un sens symbolique porteur d’une idée qui transcende sa réalité.
Bien des éléments de la nature bénéficient ainsi d’une sorte de double “personnalité“.

L’arbre comme le pieu, la colonne ou l’échelle, exprime la relation qui lie la terre au ciel.
La montagne d’une certaine manière confine au ciel et donc au monde divin.
Le soleil reste la plus extraordinaire manifestation de la puissance divine par sa perfection de forme, de rythme et sa lumière.

Les figures géométriques ne sont, elles aussi, que l’expression de notions plus profondes :

Le cercle est avant tout image de la voûte céleste et donc du Ciel, et par extension du Paradis céleste
Le carré, figure parfaitement mesurable, a de tout temps, représenté notre Terre, mais notre Terre parfaite. Le Paradis terrestre de la Bible était de forme carrée.
L’octogone, figure qui, architecturalement parlant, permet de passer d’une base carré à une coupole circulaire traduit le Passage à un degré supérieur. Les baptistères (bâtiment ou vasque) étaient généralement de forme octogonale.

Les Nombres, par-delà leurs valeurs numériques portent depuis longtemps un sens arithmologique. Les Grecs et Pythagore ont largement développé le sens et le mystère des premiers nombres.

Le 2 représente la parité, l’équilibre. Il est aussi associé au féminin et à la Mère
Le 3 traduit l’action divine et explique le sens à donner à la Trinité.
Le 4 est symbole de la Création de la Terre
Le 5 traduit l’homme et la vie…
Nous avons gardé le sens du 7 dans la durée de nos semaines.

Mais des nombres plus “complexes“ rythment depuis des siècles nos propres comportements.

Le 12 est harmonie et équilibre. Il y a “forcément“ eut 12 apôtres et nos demi-journées compte encore et toujours 12 heures. Plus trivialement nous continuons à commercer en système duodécimal (les œufs se vendent toujours par douzaines…).
40 reste le nombre de l’épreuve : les quarante jours du Christ dans le désert, comme les quarante années d’errance du peuple juif dans le désert. Nous parlons toujours de mise en quarantaine…
Il faudrait parler du 360 et des nombres plus mystérieux que sont le 666 et le 153, énoncés par saint Jean dans l’Apocalypse et son évangile, et de bien d’autres…

Gardons à l’esprit que les églises médiévales sont une représentation de l’Univers et que tout (formes, dimensions, décors…) porte un sens symbolique religieux !